CONSTAT
Plus de 1,3 milliards d’apprenants touchés dans le monde, des fermetures nationales qui affectent plus de 90% de la population étudiante mondiale, des programmes de formation un peu partout non achevés, des pays où la question de la validation ou non de l’année académique en cours suscite de longs débats…Telles sont quelques conséquences du Covid-19 sur l’éducation.
Rarement ce secteur a été autant affecté, encore moins à une échelle planétaire.
S’il a fallu une crise sanitaire empêchant les regroupements en classes physiques pour que la question de l’enseignement à distance s’impose comme un sujet majeur des stratégies gouvernementales de riposte, ainsi que pour les organisations spécialisées dans l’éducation, l’ORAGEU se réjouit qu’enfin, la digitalisation de l’enseignement, et celle des universités en particulier, devienne une question prioritaire.
C’est en effet depuis plusieurs années qu’il plaide pour cette digitalisation, comme lors du Colloque international qui y est consacré et qui s’est tenu à Cotonou au Bénin, les 2 et 3 novembre 2017, réunissant plusieurs universités et institutions académiques de l’Afrique et du monde.
La crise du Covid-19 est inéluctablement la preuve qu’il faut repenser les stratégies de formation et y intégrer suffisamment les outils numériques.
De nombreux spécialistes (et pseudo-spécialistes) se prononcent sur la question et des propositions fusent de toutes parts. Le piège serait alors de s’engouffrer dans un labyrinthe où de longues et infructueuses discussions se succèdent autour de la question de la digitalisation des universités, sans finalement permettre d’agir efficacement.
Il convient de trouver la bonne formule pour la digitalisation des universités, en tenant surtout compte des acquis de chaque système éducatif, de la culture de chaque pays, des types de formation…, afin de mettre en œuvre selon chaque cas les stratégies de digitalisation les plus appropriées.
LES SOLUTIONS APPORTEES PAR L’ORAGEU
Pour l’ORAGEU, la digitalisation des formations en Afrique apparaît comme un investissement indispensable pour :
- Limiter les effets des crises sanitaires sur l’éducation ;
- Offrir une alternative de formation pour garantir la sécurité des apprenants et des enseignants en cas d’instabilité ou d’insécurité (les menaces terroristes par exemple) ;
- Limiter les exodes vers les grandes villes et les immigrations vers l’étranger pour raison de formation ;
- Offrir des formations modernes et de qualité, basées sur des outils, des méthodes et des contenus internationalement validés.
Ainsi, la digitalisation des universités pourrait se réaliser par la mise en œuvre d’un programme constitué de trois axes :
- La généralisation des opérations « un étudiant – un ordinateur », permettant aux étudiants d’acquérir à coûts réduits des ordinateurs portatifs ; une opération menée par l’ORAGEU avec certaines universités partenaires ;
- La dotation des grandes écoles et universités africaines en plateformes individuelles: il s’agit d’accompagner les universités à se doter de plateformes individuelles de formation à distance, leur permettant d’offrir des programmes spécifiques de formation E-learning et pour le suivi de leurs étudiants. L’ORAGEU, en combinant des solutions numériques éducatives en logiciels Open source et des solutions payantes, a su développer un modèle de plateforme éducative adapté aux universités africaines qui le désirent.
- La création de la plateforme Afrique Université Numérique (AUN) dédiée à l’enseignement à distance et permettant de regrouper les universités africaines dans un espace virtuel où formation et mutualisation des ressources seront possibles.
Le Covid-19 est une crise, mais surtout un défi pour l’éducation en Afrique et dans le monde. Il est l’occasion de repenser l’éducation et de mieux l’adapter à ses futurs enjeux que sont la résilience face aux crises, la globalisation des compétences et des diplômes et la flexibilité des mécanismes d’apprentissage.