Quelles formations pour quels secteurs d’emploi en Afrique au XXIème siècle ?
Il faut commencer par une réalité criante, visible. L’absence de corrélation dans de nombreux pays africains entre formation universitaire et emploi, alors que dans les pays développés ou émergents, la formation universitaire augmente significativement les changes d’insertion professionnelles. Si le chômage, en effet, n’est que de 2,1% officiellement au Bénin, la réalité des jeunes est d’abord celle du sous-emploi invisible (travail à temps plein pour une rémunération inférieure à un plancher social, un salaire minimum ou seul de pauvreté) et le sous-emploi de qualification : absence d’adéquation entre le détenteur d’emploi et son éducation, sa formation et son expérience
Pourquoi les universitaires travaillent-ils encore sur l’adéquation formation /emploi alors que le système LMD en vigueur dans nos établissements est fondé sur cette adéquation
Nous connaissons les principaux verrous à la mise en place des formations dans les filières porteuses :
la massification des effectifs ;
l’insuffisance des ressources matérielles et humaines ;
les gouvernances universitaires rigides et conservatrices ;
la résistance au changement des parties prenantes (dirigeants, enseignants-chercheurs, étudiants, familles, entreprises) ;
l’inadaptation du modèle de financement de la formation ;
la faible densité des tissus économiques et industrielles ;
la faiblesse des dispositifs de soutien à l’innovation ;
le système de promotion des enseignants et enseignants-chercheurs ;
la multiplication excessive des spécialités dans les offres de formation
L’Optimisation de l’offre
L’optimisation passe par l’amélioration de la qualité, indispensable pour l’adaptation en continue de l’offre aux besoins économiques ( métiers d’aujourd’hui et de demain)
« le Bénin doit réviser les programmes d’enseignement pour mieux répondre aux compétences exigées par le marché, notamment en renforçant les cursus dans les matières techniques, en mathématiques et informatique aux niveaux supérieurs. »